A moins de quatre mois de son départ du ministère de la Jeunesse et des Sports, qu'elle occupe depuis 1997, Marie-George Buffet revient sur son action en faveur du mouvement sportif, traduit notamment par la loi sur le sport adoptée en 2001, et dont les derniers décrets d'application ont suscité de vifs débats. La ministre communiste, qui ne souhaite plus gérer de portefeuille «même en cas de victoire de la gauche» à la prochaine élection présidentielle, livre pour Libération ses réflexions en guise de bilan.
La loi sur le sport et ses décrets d'application vous ont valu de vives protestations des clubs et des ligues professionnels. Quel était l'objet de cette loi?
Il s'agit d'abord de remplir un vide juridique: les ligues n'avaient pas de statut (1). Et leur création n'était même pas obligatoire concernant le sport professionnel. C'est le cas désormais. Le développement du sport professionnel demande de clarifier sa place, les relations entre les fédérations et les ligues. Nous avons donné les moyens au sport professionnel de bénéficier d'investisseurs privés, tout en maintenant les subsides publics contestés par Bruxelles dans certaines limites et tout en renforçant le contrôle sur les centres de formation. Pour la première fois, le Centre national pour le sport de haut niveau va donner les agréments aux centres formateurs.
Vous avez aussi renforcé le rôle des fédérations, menacé parfois par celui de ligues professionnelles plus riches.
Il faut que le sport professionnel r