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Libération
Portrait

Labit de lumière

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publié le 19 janvier 2002 à 21h45

Toulouse envoyé spécial

Avec son allure de boucanier formé à la rude école des Frères de la Côte, il n'aurait guère déparé sur la pelouse du stade Mayol, théâtre de tant d'exploits signés par les corsaires toulonnais. Pur méditerranéen, Christian Labit a préféré se fixer, dans un premier temps, un peu plus à l'ouest du golfe du Lion, à Narbonne précisément, avant de s'enfoncer ensuite vers l'intérieur des terres, du côté de la Haute-Garonne, fief rugbystique du Stade toulousain. Un club au sein duquel, à 31 ans, il continue de flamber.

Auteur d'une fin de saison 2000-2001 époustouflante («longtemps blessé, je suis revenu en pleine forme au bon moment»), et un peu éclipsée par la soudaine émergence médiatique d'une irrésistible classe biberon («l'apport de ces jeunes nous a fait énormément de bien à un moment où l'on avait peut-être un peu perdu confiance»), Labit a enchaîné sa cinquième campagne en rouge et noir avec une tonicité intacte, signant notamment, dimanche dernier en Coupe d'Europe contre le Leinster, une remarquable performance en troisième ligne centre: «J'y possède quelques repères, pour avoir déjà été numéro huit à Narbonne, pendant deux ans. En cas de casse, il m'arrive donc ici d'assurer l'intérim. Ce qui ne me déplaît pas. C'est un poste qui offre quantité de possibilités.»

Mais c'est comme troisième ligne aile que Christian Labit donne habituellement la pleine mesure de son talent. Un talent que n'a pas manqué de souligner, à quelques heures de la rencontre au