à Rome
DOPAGE (1). Caféine, cortisone, insuline, hormone de croissance... Le bilan définitif de la descente éclair (blitz) effectuée à San Remo par la brigade des stupéfiants le 5 juin lors du Tour d'Italie vient de confirmer l'ampleur du dopage. Selon les journaux italiens La Repubblica et Panorama qui publiaient vendredi l'inventaire des produits établi par les experts du juge Florence Bocciolini, le quart du peloton (26 %) détenait dans ses valises des substances dopantes. La liste des médicaments trouvés dans les affaires de Jan Ulrich, l'ancien vainqueur du Tour de France, remplit à elle seule quatre pages de procès-verbal. On y trouve, entre autres, un produit à base de cortisone prescrit en général pour lutter contre l'asthme, ainsi que du Theophillin 400, une substance contenant de la caféine, strictement interdite en raison de ses effets stimulants. Le nom de Marco Pantani apparaît également. Cinq seringues d'insuline ont ainsi été retrouvées, dont l'une aurait été récupérée dans les sacs de son masseur. Les enquêteurs s'intéressent particulièrement au cas de Dario Frigo, deuxième au classement au moment de la descente de police éclair. Dans sa chambre d'hôtel, les policiers ont, entre autres, saisi deux flacons contenant un liquide transparent, portant l'étiquette Hemassist, l'hémoglobine synthétique permettant de mieux oxygéner les muscles. Mais la société pharmaceutique Baxter qui produit l'Hemassist affirme l'avoir retiré de la vente depuis deux ans en raison des