Sébastien Loeb, champion de France en titre, a remporté hier sa première victoire en championnat du monde, en s'imposant sur les routes du 70e Rallye de Monte-Carlo. Mais Citroën, qui aurait dû s'en réjouir, va probablement perdre cette victoire sur le tapis vert à cause d'une «énorme connerie», comme l'a reconnu Guy Fréquelin, le directeur de Citroën Sport.
Parfois, les pilotes commettent des erreurs et partent à la faute. Cette fois, ce sont les «stratèges» de l'équipe française qui ont failli en oubliant un point capital de l'épais règlement sportif. Pour avoir changé les roues de la Xsara de Sébastien Loeb dans une zone interdite samedi soir, au terme de la deuxième étape et alors que toute assistance était proscrite, les mécaniciens ont irrémédiablement condamné leur pilote qui possédait alors vingt-huit secondes d'avance sur Tommi Makinen, quadruple champion du monde et trois fois vainqueur en principauté.
Ayant assisté à ce petit ballet, les responsables de l'équipe Subaru, dont le pilote Tommi Makinen occupait cette deuxième place depuis la fin de la première étape, décidaient en toute logique de déposer une réclamation auprès des commissaires sportifs du rallye. Lesquels, jugeant cette requête recevable, pénalisaient de deux minutes l'équipage Sébastien Loeb et Daniel Elena. Ce qui rejetait virtuellement la Xsara à la deuxième place derrière le Finlandais Tommi Makinen, nouveau leader.
Aucun profit. Citroën n'avait pas d'autre solution que d'interjeter l'appel, lequel