Le tribunal de commerce de Versailles a examiné, hier après-midi, à huis clos, les éventuelles offres de reprise de l'écurie de Formule 1 Prost Grand Prix. A l'issue de cette audience, le tribunal a fait savoir que le sort de l'écurie serait connu jeudi après-midi à l'issue d'une ultime audience, qui, soit validera la survie de l'entreprise, soit prononcera sa liquidation. Hier, peu avant 19 heures, trois représentants d'investisseurs intéressés par la reprise sont sortis du tribunal se refusant à tout commentaire. Alain Prost les a suivis quelques minutes plus tard. Pas plus loquace.
Placée en redressement judiciaire le 22 novembre, Prost GP affichait un endettement de 30,5 millions d'euros. Après avoir fait l'objet dans un premier temps d'une rumeur de projet de reprise par un pôle d'investisseurs français, qui a fait long feu, une offre de dernière minute aurait été déposée mardi dernier auprès de l'administrateur judiciaire Me Franck Michel, par un groupe d'investisseurs italiens.
Une réunion, en présence d'Alain Prost et de l'administrateur, aurait eu lieu au siège de l'écurie. Ce coup de théâtre est attribué à Cesare Fiorio, ancien directeur sportif chez Ferrari, qui aurait convaincu des industriels de la région de Porto Cervo (Sardaigne), où il réside, de venir en aide à l'écurie française. Fiorio a reconnu avoir chargé l'un de ses amis, «qui fait des opérations» dans les milieux de l'automobile et de la mode, de «mettre en contact» Prost et les financiers potentiels.
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