Luis Fernandez avait annoncé un déplacement humble à Lens chez le leader du championnat dans l'espoir d'en revenir avec trois points. Il aura presque réussi son pari à six minutes de la fin du match grâce à un penalty sifflé sur Alex et transformé par Ronaldinho.

Mais comme par le passé, un déplacement de Paris à Lens est toujours délicat. Les Lensois peuvent même être considérés comme la bête noire du PSG. Cela n'a pas manqué. Trois minutes plus tard, sur une des nombreuses attaques lensoises, Stéphane Pedron égalisait, laissant Paris face à son onzième match nul de la saison. Fernandez, un peu déçu, a convenu que le résultat était somme toute équitable, au terme d'une partie engagée, mais marquée par les nombreuses absences de part et d'autre. Absences dues aux joueurs africains engagés en Coupe d'Afrique des nations et qui ont poussé les coaches à innover tactiquement. Lens a monopolisé la balle. Le PSG a cherché la contre-attaque foudroyante sans la trouver.

La veille, Fernandez avait tenté l'intox. Les déclarations d'avant-match de l'entraîneur du PSG avaient été pleines d'éloges pour l'équipe dirigée par Joël Muller, poussant ce dernier à réagir vivement. «Lens est presque champion. Je ne crois pas qu'une victoire là-bas puisse nous relancer pour le titre», avait lancé Fernandez. «Je n'en crois pas un mot. Rien n'est joué. S'il pense réellement qu'on va être champions, il n'a qu'à arrêter la compétition», avait rétorqué Muller.

Les Sang et Or demeurent donc invaincus à do