Avec Varenne, grand favori dimanche du Prix d'Amérique, véritable championnat mondial des trotteurs, c'est toute l'Italie qui revient sur l'hippodrome de Vincennes pour se venger d'un Euro perdu sur le fil par ses footballeurs. Ce solide bai de 7 ans, surnommé «Il Capitano» par ses tifosi, est un extraordinaire demi-sang bai au chanfrein plat, aux yeux doux et attentifs, dont le compte en banque atteint les 4 millions d'euros. Et ce diman-che, sur la cendrée du plateau de Gravelle, à moins d'une erreur tactique de la part de son driver, Gian Paolo Minnucci, on ne voit pas qui pourrait, au terme des 2 700 m de l'épreuve, lui subtiliser les 400 000 euros qui reviendront au vainqueur, et ce deuxième Prix d'Amérique consécutif. Elu troisième meilleur sportif de l'année par nos voisins transalpins, Varenne reste sur une série de victoires impressionnantes, et ses allures, d'une puissance rare, n'ont jamais été si goulues. Entraîné en alternance à Rome et en Toscane, ce fils de Waikiki Beach et de Ialmaz a pour mentor Jori Turja, un Finlandais qui ne se dépare jamais de son sourire malgré les décisions parfois farfelues des copropriétaires du crack.
Profit. C'est un avocat napolitain, Enzo Jordano, qui s'en rendit acquéreur il y a quatre ans pour 600 000 francs (91 469 euros). Deux ans plus tard, il revendait la moitié du cheval pour 9 millions de francs (1,372 million d'euros) à la SNAI, société italienne de prises de paris. Depuis, la RAI (la télévision publique italienne) le pou