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Libération

Salif Keïta, formateur à la main verte

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publié le 26 janvier 2002 à 21h49

Bamako envoyé spécial

Un terrain de foot en terre battue. Une mini- station de forage pour l'arrosage de l'unique pelouse. Trois petits bâtiments blancs pour les vestiaires, les chambres et la direction. Une pancarte en bois, d'un bleu éclatant: «Centre Salif-Keïta» (CSK). Et, tout autour, ces maisonnettes qui se multiplient depuis l'ouverture, en 1993, sous l'impulsion de l'ancien attaquant de Saint-Etienne et de Marseille, du premier centre de formation du Mali, qui accueille actuellement la Coupe d'Afrique des nations (CAN). L'ex-star du Championnat de France du début des années 70 balaie l'ensemble du doigt: «Avant, il n'y avait rien. Que des arbres. A partir du moment où on s'est implantés, les gens se sont installés autour. Ils pensent qu'ils vont avoir de l'eau, de l'électricité...»

Départ en Europe. Cette cuvette écrasée de soleil, à la sortie de Bamako, accueille toute l'année près de 200 gosses, à partir de 13 ans. «Nous, on ne fait pas de détection, explique Keïta. Ce sont les jeunes qui ont le plus confiance en eux, ou plutôt les parents et les entraîneurs de quartier, qui viennent nous voir. On n'est jamais descendus dans la rue pour les chercher.» A l'issue de leur formation, les plus talentueux intégreront, à 17 ans, l'équipe première du CSK, une des plus en vue du Mali. Voire les sélections nationales.

Mais l'objectif suprême demeure le départ en Europe, qui ne concerne que deux ou trois joueurs par an. Moyennant une indemnité de formation que l'ancien internati