Castres-Montferrand: 22-21 (15-9)
Castres: 1 E, Froment (56e); 4 B (2e, 8e, 19e, 32e), 1 T, Teulet; 1 D, Townsend (26e).
Montferrand: 7 B (6e, 16e, 28e, 41e, 46e, 65e, 77e), Merceron.
Il s'en est fallu d'un rien, un ballon relâché à la dernière seconde du match par un Aurélien Rougerie décidément bien malheureux lors de ses dernières sorties, pour que le Goliath montferrandais ne carambouille, sur ses propres terres, le David castrais. Ce qui aurait constitué une injustice majeure, au vu des intentions de jeu affichées par le collectif tarnais rafistolé (neuf titulaires faisant toujours banquette à l'infirmerie, dont Ibanez, Costes, Delmotte, Toussaint, Laluque et Mola). Au terme de ce douloureux quart de finale européen franco-français, David Bory, ailier international de l'ASM (comme son coéquipier Rougerie), a d'ailleurs reconnu qu'une victoire de son équipe se serait apparentée à un «hold-up parfait». L'ouvreur Gérald Merceron, plutôt affûté et précis à une semaine de France-Italie, admettant honnêtement de son côté que si Rougerie avait mené à son terme le mouvement qu'il avait lui-même amorcé, Castres aurait été en droit de déposer une plainte pour vol qualifié: «Nous avons trop subi à l'impact et manqué d'agressivité. L'envie était castraise. Les occasions aussi.»
Cohésion retrouvée. Une analyse que ne contredira sûrement pas l'entraîneur castrais, Rémi Trémoulet, arrivé en cours de saison de Graulhet afin de remplacer l'emblématique Alain Gaillard (champion de France en