Bamako envoyé spécial
Des dizaines de milliers de Bamakois ont clamé «Mali puissanci! («le Mali est puissant»)» dans les rues de la capitale malienne dans la nuit de lundi à mardi. Massé le long de chaque route et à chaque carrefour, chantant et dansant, le peuple de Bamako a assailli, avec un enthousiasme parfois extrême, les voitures rentrant du stade du 26-Mars. Un peu plus tôt, les Aigles du Mali, pays organisateur de la 23e Coupe d'Afrique des nations (CAN), s'étaient qualifiés pour les quarts de finale, en battant les Fennecs algériens (2-0). De mémoire, on n'avait pas assisté à une telle liesse ici, depuis la chute du dictateur Moussa Traoré, en mars 1991.
Réconciliation. Les plus grands marabouts du pays l'avaient annoncé, à la radio, les jours précédents, mais les supporters, eux, espéraient sans trop y croire. Car les Maliens avaient été déçus par le match d'ouverture contre le Liberia (1-1). La seconde rencontre, durant laquelle les Aigles avaient dominé les Super Eagles nigérians sans réussir à marquer (0-0), avait quelque peu relancé leurs attentes. Le match de lundi les a réconciliés avec leurs joueurs. «Au premier match, le public n'a pas été à la hauteur, mais nous non plus, commentait l'international malien Fousseini Diawara, défenseur à Saint-Etienne. Plus on avance, plus les supporters sont avec nous. On sent qu'il y a 50 000 personnes derrière nous dans le stade, et plus d'un million à Bamako!»
Les buts de Mamadou Bagayoko et de Bassala Touré ont suffi à enf