Les Aigles du Mali, pays organisateur de la 23e Coupe d'Afrique des nations (CAN), ont rossé l'Afrique du Sud (2-0), hier, dans un stade Abdoulaye Macoro de Kayes (ouest du pays) flambant neuf et plein à craquer. Deux buts, inscrits par l'attaquant d'Athinaïkos (D2 grecque) Bassala Touré et le joueur de Laval (D2 française) Dramane Coulibaly, ont permis aux Maliens de disposer des Bafana-Bafana, poids lourds du foot africain, vainqueurs de la CAN en 1996 et finalistes en 1998, également mondialistes en 1998 et 2002. Et, du coup, d'être la première équipe à se hisser dans le dernier carré (lire ci-dessous). Voilà qui ne manquera pas d'enflammer encore un peu plus la passion du public malien pour son équipe, dont le principal titre de gloire reste une finale de la CAN perdue contre le Congo... en 1972.
Chaude. «Le Mali ne sera pas une promenade», annonçait vendredi le journal The Sowetan, à propos de ce quart de finale. De fait, la visite sud-africaine dans la deuxième ville la plus chaude du monde, à la frontière avec le Sénégal, n'eut rien d'une partie de plaisir. Car les supporters maliens n'avaient guère apprécié le comportement des Sud-Africains considérés comme hautains et méprisants depuis l'ouverture de la CAN. Ils ne s'étaient pas privés de déroger à la traditionnelle hospitalité locale, boudant ouvertement les matchs des Bafanas-Bafanas. Un ressentiment d'autant vif à Kayes que plusieurs mines d'or de la région sont exploitées par des sociétés sud-africaines...
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