Le Sénégal disputera la finale de la Coupe d'Afrique des nations. Intraitables en défense, comme enragés par la perspective de disputer leur première finale de la CAN, les Lions ont proprement coupé les ailes des Super Eagles nigérians (2-1), hier en demi-finale au stade Modibo-Keïta de Bamako, à l'issue d'un scénario des plus rocambolesques. Une expulsion, celle du milieu des Lions, Pape Sarr (35e). Un tir sur le poteau de chaque côté. L'ouverture du score par les Sénégalais, après la pause, avec un coup de tête de Bouba Diop (54e). Une égalisation cruelle, signée Julius Aghahowa (85e), et synonyme de douloureuses prolongations. Un nouveau but sénégalais, sur une reprise de Salif Diao (97e), après un joli une-deux avec El Hadj Diouf. Deux nouvelles expulsions, côté nigérian. Et, pour finir en beauté, un penalty vendangé par le Nigérian Wilson Oruma... C'est fini. Les Sénégalais, qui ont toujours réussi à jouer un petit cran au-dessus de leurs adversaires depuis le début de cette CAN, l'emportent, jetant des dizaines de milliers de Dakarois dans les rues.

«Les grandes équipes, même quand elles ne sont pas au top, elles gagnent», estimait Jules Bocandé, entraîneur adjoint, après la qualification pour les quarts. Egalement qualifiés, pour la première fois, pour la Coupe du monde 2002, dont ils joueront le match d'ouverture contre la France, les Lions peuvent désormais prétendre au statut de «grande équipe». Autant qu'un remake du quart de finale 2000, remporté (2-1) par le Nige