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Libération

Bruno Metsu, une crinière à la tête des Lions

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publié le 9 février 2002 à 22h11

Bamako envoyé spécial

Entraîner une sélection nationale peut, parfois, être un job sympa. Depuis octobre 2000, Bruno Metsu en fait l'expérience. Le coach de l'équipe du Sénégal, qui dispute dimanche sa première finale de Coupe d'Afrique des nations (CAN) contre le Cameroun tenant du titre, dit: «Dans le football, on néglige le côté humain. Maintenant, les joueurs arrivent comme des gens qui font un boulot. Mais le foot, c'est un jeu, avec un climat amical important.» Climat instauré au sein des Lions par Metsu, entraîneur français installé à Dakar de joueurs sénégalais expatriés en France.

Metsu est un Ch'ti, natif de Coudekerque (Nord), converti sur le tard aux charmes de l'Afrique. Surtout, c'est un sélectionneur libertaire, qui s'interdit d'interdire. «En dehors du terrain, chacun fait ce qu'il veut. Moi, je ne suis pas un flic, je suis un entraîneur. D'ailleurs, quand je suis avec eux, je ne me considère pas comme un entraîneur mais comme un copain. C'est pas parce qu'on gueule qu'on est respecté. Il y a une liberté totale.»

Décontracté. Bruno Metsu, 48 ans, tient à préciser: «Je ne fume pas de pétards.» Une image de viveur, mi-playboy mi-baba, a toujours collé au maillot du coach des «Sénefs» (Sénégalais évoluant en France). Crinière ondulée, T-shirt blanc et costume gris, Metsu, qui n'a pas dédaigné entraîner son équipe au quadrillage tactique des bars bamakois lors de la CAN, est du genre décontracté. «J'ai toujours eu cette réputation à cause des cheveux longs. C'est sû