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Libération

Coach et judoka, les deux visages de la victoire

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publié le 9 février 2002 à 22h11

Un entraîneur de judo rencontre, avec son combattant, les mêmes problèmes que la ménagère avec une Cocotte-Minute. Si on ne met pas assez de pression, cela ne marche pas. Si on en met trop, gare à l'explosion. Ce week-end se déroule, à Bercy, la 28e édition du Tournoi de Paris. Rebaptisé «Paris Ile-de-France», suite au financement par la région de la nouvelle mecque du judo français, l'Institut du judo, inauguré le 16 octobre. C'est «le plus grand tournoi du monde», aime à rappeler, Jean-Luc Rougé, directeur de la fédération. Un rendez-vous capital pour tous les postulants à l'unique place de titulaire en équipe de France par catégorie pour les championnats officiels, JO d'Athènes en tête. Les 56 engagés français, 4 dans chacune des 7 catégories masculines et féminines, sauront, au moment où ils fouleront le tatami, qu'ils sont observés, attendus, sans droit à l'erreur. Certains perdront car ils sont trop jeunes, pas assez préparés, loin du niveau des meilleurs. Mais d'autres s'écrouleront par peur. De mal faire, de décevoir. Par incapacité à rassembler leurs moyens et leur concentration pour renouveler les mouvements pourtant travaillés des milliers de fois à l'entraînement. C'est là, que les entraîneurs se transforment en coachs.

Ouverture. Le coach est la seule ouverture d'un judoka vers l'extérieur pendant le combat. Coacher, c'est une des fonctions cruciales de l'entraîneur, celle qui commence dix minutes avant le combat et se poursuit dans les cinq minutes, pénibles ou