envoyé spécial à Salt Lake City
Des hauteurs du mont Wasatch, le panorama est grandiose. Quand le temps est dégagé, le paysage s'ouvre à perte de vue sur une réserve naturelle. Derrière l'aire de départ de la descente olympique, à 2 800 mètres d'altitude, le sommet du mont Ogden cache la vallée qui rejoint Salt Lake City, à plus de 50 kilomètres de là. Les coureurs qui vont se regrouper dans cet espace dimanche matin avant les descendeuses lundi profiteront d'un spectacle unique. Les plus curieux, ou les moins concentrés, pourront même observer les vingt premières secondes de course de leurs adversaires; les meilleurs devraient terminer en environ 1'40". Comme la plupart des tracés des championnats du monde et des Jeux de ces dernières années, cette descente est due au Suisse Bernard Russi. Cette fois, l'ancien champion a dû faire preuve de beaucoup d'imagination pour dessiner sa piste. «Je suis parti d'un terrain vierge et non de pistes déjà existantes. La difficulté a été de découvrir, au hasard de la végétation et des sapins, les passages idéaux et, surtout, d'imaginer ce que cela offrirait comme difficultés une fois le tracé recouvert de neige.»
Complexe de luxe. En effet, le site de Snowbasin ouvert en 1940 n'est vraiment exploité que depuis quelques années: le milliardaire Earl Holding, natif de Salt Lake City, a découvert l'endroit en 1984, et a décidé d'y implanter l'un de ses fameux complexes de luxe de la chaîne Sun Valley. Les négociations avec les élus locaux e