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Libération

Salt Lake retient son souffle en scrutant le ciel

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Ambiance vendredi avant l'ouverture, entre peur du terrorisme et attente d'Air Force One.
publié le 9 février 2002 à 22h11

Salt Lake City envoyé spécial

«C'est ici!» Le titre barre toute la une du Salt Lake Tribune, le principal quotidien local, qui reprend à son compte la phrase de Brigham Young, le pionnier qui s'est arrêté là en 1847 pour y implanter la communauté mormone. Il suffit de lever le nez au ciel pour s'en con vaincre. Une multitude d'hélicoptères se relaient pour débusquer la moindre anomalie dans les larges rues de la ville. Une fois la nuit tombée, à travers la froide brume, les immenses anneaux olympiques posés sur les premiers contreforts des montagnes Wasatch semblent flotter.

Les premiers tirs d'un petit feu d'artifice figent dans leurs mouvements les multiples soldats et agents de sécurité disséminés à chaque endroit stratégique. C'est-à-dire un peu partout. Puis les sourires reviennent sur les visages lorsque les lueurs rouges et vertes se reflètent sur les buildings du centre-ville. Certaines façades sont dissimulées derrière des photos géantes rappelant les principales épreuves olympiques. La neige s'est invitée, le temps d'adoucir ce paysage un peu monotone.

Déploiement de force. Vendredi matin, une alerte à la bombe dans un avion de la compagnie Delta Airlines, à l'aéroport d'Atlanta, a rappelé que l'Amérique craint toujours des attentats sur son territoire. Ce qui justifie un incroyable déploiement de force de polices et de militaires dans la quasi-totalité de l'Utah.

A quelques heures de la cérémonie d'ouverture, la tension montait, à mesure que le président George W. Bus