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Libération

Le Tournoi de Paris se desserre la ceinture

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publié le 11 février 2002 à 22h11

La Fédération française de judo est en train de devenir un bon élève dans la matière «j'apprends à vivre sans David Douillet». Déjà tête de classe en «capacité à former des grands champions médiatiques», ainsi qu'en «mes anciens champions deviennent les piliers de mon système», la FFJ apprend aujourd'hui à faire des compromis. Ce week-end, lors du Tournoi de Paris ­ le plus reconnu au monde ­, on a pu constater un dispositif digne des plus grands marketeurs sportifs, même si le folklore maison a encore sa place.

Jean-Luc Rougé, directeur de la fédération, déclarait ainsi avant la compétition: «Nous commençons à maîtriser l'outil formidable, mais difficile à gérer, qu'est Bercy.» C'est la troisième fois que le Tournoi est organisé au POPB (9 000 entrées payantes par jour lors de la compétition), alors qu'il se déroulait auparavant à Coubertin (1 800 places). Si le dispositif de la compétition n'a rien d'innovant, il sait être efficace: quatre surfaces de combat aux couleurs pensées pour les retransmissions télé, avec une rotation maximale des combats pour assurer le spectacle.

Michel Vial, directeur financier en préretraite d'une entreprise auvergnate et président de la FFJ, sait que le Tournoi de Paris est une vitrine d'importance pour une fédération qui compte 568 000 licenciés (la troisième de France après le foot et le tennis): «Nous avions moins d'invités de marque cette année en raison de la concurrence des JO. Mais le tournoi est l'occasion d'inviter des gens du monde de