«Ce sera probablement une rencontre de haut niveau», avaient cru pronostiquer certains avant le huitième de Coupe de France entre les éternels rivaux du football français. Sans s'inquiéter du navrant folklore d'avant-match, parfaitement respecté avec distribution d'insultes entre groupes de supporters et début d'incendie dans les tribunes du Parc des Princes.
Luis Fernandez a son habituelle sucette en bouche et, par mimétisme ou moquerie, Tapie aussi. Depuis quelques jours, les deux clubs se reprochaient mutuellement d'obscures tractations autour du Brésilien André Luiz, le capitaine de l'OM, convoité, paraît-il, par le PSG. «Tentative de déstabilisation», selon Tapie. Ce à quoi Fernandez invoquait une offre d'échange venue du directeur sportif de l'OM. Comme pour illustrer le conflit, le premier coup franc est en faveur de Marseille, pour une faute sur son meneur de jeu. Comme souvent entre les deux équipes, le début du match ne fait pas dans la dentelle dont on habille les belles rencontres.
Pénalty raté. Dès la 10e minute, le Parisien El Karkouri écope du premier carton jaune. Suivi par Alfonso, la petite merveille du Barça, prêté à Marseille. Et ça continue: à la 13e minute, Luiz balance El Karkouri, et le score de l'OM monte à deux cartons, puis à trois grâce à Sakho à la 33e minute. Chez les Parisiens, Ronaldinho se met en valeur, et, à la 19e minute, Runje montre tout son talent en arrêtant une frappe de Fiorese très bien servi par le Brésilien du PSG. Lequel se montre