Luge monoplace messieurs
Or: Armin Zoeggeler (Ita)
Argent: Georg Hackl (All)
Bronze: Markus Prock (Aut)
Sa moustache aurait pu se transformer en or, pour la quatrième fois consécutive. Sa médaille d'argent d'hier ne l'empêchera pas d'aller déguster sa bière et de fêter ça comme on a l'habitude de le faire à Berchtesgaden. L'Allemand Georg Hackl, 35 ans, aurait effectivement pu rejoindre dans l'histoire des Jeux olympiques le palmarès de Carl Lewis. Mais, sur la piste de Park City, à 80 km de Salt Lake City, il n'a jamais pu rattraper l'Italien Armin Zoeggeler, son dauphin à Nagano. Georg, surnommé «Professor» depuis qu'il collectionne les médailles, reste humble. «J'ai déjà écrit l'histoire olympique, accompli dans ma vie bien plus que je n'espérais, déclarait-il avant la compétition. Je serai satisfait d'une médaille. Quel que soit le métal.» La première, en argent, date de Calgary en 1988. Le jour où son père Georg succombait à une crise cardiaque. Ont suivi trois titres à Alberville, Lillehammer et Nagano.
Luge secrète. Hackl est chez lui sur toutes les pistes de luge. Il connaît le moindre défaut de tous les tracés. Ce Bavarois, aussi efficace sur une luge que dans une culotte de peau à danser la bourrée bavaroise avec ses sabots, avait mis toutes les chances de son côté. L'athlète le plus décoré de sa discipline (il est également triple champion du monde et compte vingt victoires en Coupe du monde) s'était rendu tout de suite après Nagano sur la piste de Park City afin de co