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Libération
Interview

«Je veux faire éclaterles ghettos de la voile»

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publié le 14 février 2002 à 22h15

Bruno Peyron et son équipage devraient couper la ligne du Trophée Jules-Verne (tour du monde sans escales de Brest à Brest) aujourd'hui en début d'après-midi à bord du maxi-catamaran Orange. Peyron fut le premier détenteur du Jules-Verne, en 1993, en 79 jours. Depuis, le record a été battu par Peter Blake (74 jours) et par Olivier de Kersauson, qui en est le détenteur actuel (71 jours). Ce dernier, dont le trimaran géant Geronimo sera mâté aujourd'hui, pourrait quitter Brest en fin de semaine prochaine. «Nous sommes attentifs à l'évolution de la fenêtre météo dans laquelle Bruno risque de partir: jusqu'à quand va-t-elle rester ouverte? Mais nous étudions aussi l'évolution générale sur les prochains jours. J'ai hâte d'avoir les conditions qui me permettront de partir», dit de Kersauson. Bruno Peyron, 45 ans, est aussi l'organisateur de The Race (course autour du monde en équipage «sans limites») dont la prochaine édition partira en 2004.

Pourquoi repartez-vous à la conquête du trophée Jules-Verne?

Je tenais à mettre un terme à ma parenthèse d'organisateur de courses. Je reste d'abord un navigant. Je n'ai jamais abandonné en vingt-trois ans de course au large. Mais ce sera peut-être dans trois semaines, qui sait? Au fond, j'en ai un peu assez quand même des opérations commandos, des armements de dernière minute que j'ai longtemps connus. Avec Orange, on a enfin pu travailler comme on l'entendait, avec un bateau qui a parcouru un tour du monde sans connaître de problèmes (Orange