Aujourd'hui, début des poules de quart de finale (1)
Entretien avec Stephan Sabourin, entraîneur canadien de l'équipe de France féminine.
Depuis Nagano? «Les joueurs vont beaucoup plus vite, ils sont également plus forts et plus puissants. Toutes les nations ont travaillé l'explosivité, les sprints, le jeu sur petit périmètre (dans les coins ou sur les remises en jeu, ndlr). Les équipes de second rang ont progressé physiquement. Les grosses équipes, elles, ont amélioré le timing des passes en phase offensive, ce qui diminue le temps de réaction défensif, l'ajustement ou la capacité d'anticipation adverses.»
La violence? «Tous les sports collectifs où il y a une interaction physique sont durs. Dans l'esprit, le hockey a toujours été une guerre codifiée, acceptée par tous. Si les joueurs sont agressifs, c'est que les règles le permettent. Je suis quand même d'accord pour protéger les grands joueurs, ceux qui pensent plus vite que les autres. Dans le championnat pro nord-américain (NHL), chaque équipe dispose de «tueurs», dont le rôle consiste à «casser» la star adverse. Certains, comme les Tchèques Dopita, Reichel ou Patera, préfèrent prendre plus de plaisir en restant en Europe. Ce qui leur coûte cher: dans un grand club européen, les meilleurs gagnent environ 300 000 euros par an, contre 8 ou 9 millions pour une vedette de la NHL.»
Le poste le plus important? «C'est le gardien, et de loin. On dit qu'il est la confiance du groupe. Une équipe faible avec un grand gardien se battra