Salt Lake City envoyé spécial
Gwendal Peizerat et Marina Anissina pourraient bien être les seuls à faire les frais du scandale qui secoue le patinage artistique depuis trois jours. Le couple français, engagé dans l¹épreuve de danse qui débute aujourd¹hui et dont le programme libre sera disputé lundi, risque d¹être pénalisé avant même d¹avoir commencé à patiner. Ils sont favoris de l¹épreuve. Mais s¹ils obtiennent la médaille d¹or, comment empêcher à peu près tout le monde de penser que ce sera grâce à un renvoi d¹ascenseur? La juge française, Marie-Reine Le Gougne, qui officiait lors de l¹épreuve par couples, lundi, est en effet soupçonnée d¹avoir fait bloc avec les juges de l¹Est pour favoriser les patineurs russes Elena Berezhnaya et Anton Sikharulidze aux dépens de la paire canadienne Jamie Sale et David Pelletier (lire Libération du 13 février). La juge, qui faisait hier la une de USA Today, est également en passe d¹être sacrifiée. D¹autant que Didier Gailhaguet, président de la Fédération française des sports de glace et chef de délégation à Salt Lake City, aurait déclaré à la presse américaine que Marie-Reine Le Gougne était «émotionnellement fragile» et qu¹elle avait «subi des pressions l¹incitant à agir d¹une certaine façon». Hier, Gailhaguet refusait d¹abord maladroitement de s¹exprimer, avant de démentir tardivement les propos qui lui étaient prêtés. Augmentant le trouble dans cette affaire.
Pressions? Le scandale débute lundi (dans la nuit de lundi à mardi en France