Cardiff envoyé spécial
D'abord, il y avait son nom qui revenait souvent dans les causeries d'avant-match. «C'est vrai, nous aurions pu sélectionner Harinordoquy», admettait Bernard Laporte à la veille de France-Italie, au moment où il annonçait la titularisation surprise du Sud-Africain Steven Hall en numéro 8. Ensuite, il y eut cette confrontation dominicale de La Seyne, entre France A et Italie A (28-13), durant laquelle, de l'avis général, le troisième ligne palois se montra cons tamment à son avantage.
Enfin, ce fut le fâcheux incident Olivier Magne (vingt-trois jours de suspension pour avoir marché sur la tête d'un Italien) qui allait servir d'ultime déclic, provoquant l'apparition, dans le groupe bleu, du Basque souriant, presque gêné de sa bonne fortune: «Intégrer l'équipe de France est une espérance que partagent tous les rugbymen de haut niveau. J'y pensais, bien sûr, mais pas depuis très longtemps. Il me semblait qu'il me fallait acquérir un peu plus de régularité. Je sais d'ailleurs que, quoi qu'il arrive, il me faut continuer à travailler.»
Retour. A 21 ans donc, Imanol Harinordoquy, natif de Bayonne (Pyrénées- Atlantiques) mais élevé (et formé au rugby, «pour faire comme les copains») à Saint-Jean-Pied-de-Port (en basque: Donibane Garazi), signe le retour dans le XV de France de la force basque, absente depuis que Jean-Michel Gonzalez, dit Gonzo, a mis un terme, en 1995, à sa carrière internationale. Même s'il ne correspond que partiellement à la définition donnée