à Salt Lake City
Super-G messieursSamedi, 18 h
Même Stephan Eberharter, le leader de la Coupe du monde, qui n'est pas du genre à s'exprimer sur le caractère ou l'envergure de ses adversaires, reconnaît que le Norvégien Kjetil-Andre Aamodt est un sacré client et un type plutôt agréable. Un gars tranquille, sans histoire. Discret et poli. Un seigneur. Une espèce malheureusement pas protégée et donc en voie de disparition. Il est aussi un genre de skieur absolu. Un genre qui se perd aussi. Celui des polyvalents, capables d'enchaîner une descente, un géant et un slalom avec le même bonheur. Ainsi, depuis 1997, Aamodt a-t-il été médaillé en combiné (une descente et un slalom dans la même journée) dans les trois derniers championnats du monde. Mieux, il vient de décrocher l'or de cette discipline à Salt Lake City (Libération de vendredi). Avant ces Jeux et cette seizième récompense, il détenait déjà le record du nombre de médailles olympiques et mondiales. Qu'il espère augmenter samedi dans le super-G.
Aveu. L'unique petit décrochage sur cette courbe irréprochable se situe en 1998, aux Jeux de Nagano. Aamodt se souvient qu'à cette époque il était obsédé par la descente. Au Japon, il est tombé dans cette course, comme dans l'épreuve de vitesse du combiné. Quelque chose clochait... Avec une belle franchise, Aamodt est l'un des rares skieurs de ce niveau à reconnaître qu'il n'est parfois pas très rassuré au départ d'une descente. Taraudé par quelque chose qui ressemble à de la peur. Cet