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Libération

Anissina hisse Peizerat

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publié le 18 février 2002 à 22h18

Danse programme libre. Mardi matin, 1 h 45

Marina Anissina, 26 ans, porte son partenaire en triomphe sur la patinoire de Salt Lake City. Cette séquence caractéristique de leur programme long, «Liberta», reflète le fonctionnement de la paire franco-russe. La sulfureuse Moscovite porte la culotte du couple tricolore, en tête du concours après l'exercice des «imposés», vendredi (1). Sa méfiance naturelle peut s'assimiler à de la réserve. Mystérieuse, elle s'exprime très peu en public et pourtant, en coulisse, Marina mène le bal. Reléguée au second plan par Peizerat, très à l'aise avec les médias, elle sort de son mutisme dès lors qu'il s'agit d'affirmer son opinion sur les choix artistiques du couple. Réussir à tout prix, c'est la peine qu'elle s'est infligée: «J'ai tout quitté pour le patinage, mon pays, mes parents, mes amis, je n'ai pas fait ces sacrifices pour figurer mais pour gagner.» Pour gagner, elle veille au grain et n'hésite pas à piquer des colères quand ça ne se passe pas comme elle l'entend. Gwendal explique: «Pour réaliser une nouvelle figure, je me contente parfois de visualiser, Marina préfère essayer et réessayer.»

Revanche. Marina Anissina est née à Moscou. Elle fait ses débuts au Dynamo, la grande école russe de danse sur glace. Son premier partenaire, le Russe Ilia Averbukh ­ avec qui elle sera championne du monde junior ­, la quitte en 1992 pour patiner avec une autre, Irina Lobacheva. «Il m'a laissée pour une histoire d'amour», explique Marina sur un ton ir