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Libération

Essais, vidéos et intentions

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publié le 18 février 2002 à 22h18

L'hiver, et le Tournoi amène son cortège de joueurs absents, pour cause de blessure ou d'indiscipline, mal rédhibitoire les propulsant dans les tribunes ou devant leur petit écran. Neuf joueurs manquaient à l'appel et notre curiosité est exacerbée: qui, de Brusque, Harinordoquy, Hall ou Mignoni, offrira sa soudaine éclosion?

Le match tient ses promesses, surtout par l'indécision de son dénouement et l'omnipotence de la nouvelle star du jour... Allez, devinez!... Comment?... Mais non, vous n'y êtes pas! C'est l'arbitrage vidéo!... Cinq dernières minutes haletantes où les Gallois jettent toute leur fierté dans la bataille, marquant deux essais refusés, après l'utilisation du nouveau juge. La décision de la dernière seconde ne fait aucun doute, mais il n'en va pas de même après de multiples ralentis. Les Tricolores remportent un match qu'ils n'auraient certainement pas gagné dans d'autres circonstances, car la pression du public aurait influencé l'arbitre au moins une fois. Et toute leur héroïque défense, féroce, sacrificielle, n'en aurait pu. Déjà, à l'entame du second acte, l'arbitrage vidéo accorde à Rougerie un essai qui paraît bien litigieux. Le jugement favorable aux Français le sera 40 minutes plus tard aux Gallois, dans des circonstances tout aussi contestables. La plus performante des technologies ne saurait résoudre tous les cas de litige même si elle reste beaucoup plus sûre que le jugement humain instantané. Ce juge suprême n'est jamais qu'un instrument-support à la