«Je ne suis pas la marionnette de Bernard Tapie. Quant à Robert Louis-Dreyfus, même s'il est mon patron, je garde ma conscience. Si je constate une irrégularité dans la gestion de l'OM, je n'hésiterai pas à transmettre le dossier au parquet.» Hier, après plusieurs semaines houleuses, marquées par ce qu'il considère comme une «campagne de presse» manipulée, Etienne Ceccaldi, directeur général de l'OM, a voulu clarifier sa situation et celle du club phocéen au cours d'une émission spéciale diffusée par OM-TV. L'ancien avocat général près la cour d'Aix-en-Provence tente depuis le mois de septembre de remettre un peu d'ordre dans une maison OM en plein délire collectif. Il se heurte, dit-il, «à des personnes qui font tout pour reprendre le pouvoir, alors qu'elles ont été incapables de faire quoi que ce soit de bien quand elles l'ont eu».
En clair: Ceccaldi attribue à son prédécesseur, Pierre Dubiton, licencié par Louis-Dreyfus, des fuites concernant des délits supposés, détournements de fonds ou transferts «opaques». Or, d'après le directeur général, une confusion, volontairement entretenue par celui qui lui avait cassé le nez d'un coup de tête, aurait abouti à des «amalgames entre les anciens et les nouveaux dirigeants». Ouverte le 8 décembre 1999 à Marseille, la principale instruction en cours (pour faux, usage de faux en écritures, abus de bien sociaux et recel) couvre une période allant de juillet 1996 à juin 2000 et vise donc éventuellement les président et présidents délégu