En patinage artistique, les Jeux Olympiques de Salt Lake City nous ont montrŽ la France humiliŽe, la France outragŽe, puis la France libŽrŽe. On s'est senti mal quand l'AmŽrique a accusŽ la juge fran?aise d'avoir trichŽ pour assurer la victoire des Russes devant les Canadiens dans l'Žpreuve par couples. Nous y avons vu le chauvinisme du public et de la presse locale, et on a ricanŽ que ce ne serait pas arrivŽ si ce n'avait pas ŽtŽ des Nord-amŽricains mais des Kenyans que les Russes avaient privŽs de mŽdaille d'or. De notre c™tŽ, d'ailleurs, si la juge sur la sellette avait ŽtŽ tha•landaise, on s'y serait moins intŽressŽ. Il y a quelque chose d'Žtrange ˆ penser que, chaque week-end, par centaines de milliers sinon par millions, on envoie sur tous les stades de France des arbitres c™toyer la mati?re fŽcale, mais qu'on rŽtorque ÇTouche pas ˆ ma jugeÈ quand ce sont des Žtrangers qui crient ÇAux chiottes, l'arbitreÈ ˆ une Fran?aise. Le chauvinisme arbitral est une nouveautŽ. Marie-Reine Le Gougne aurait Çsubi des pressionsÈ. Mais c'est y cŽder qui aurait ŽtŽ rŽprŽhensible. Il faut jouer les matchs de football ˆ huis clos si on veut qu'aucun spectateur ne t‰che d'influencer les directeurs de jeu.
Les Russes ont d'abord battu les Canadiens par cinq voix contre quatre, pourquoi ne s'en est-on pris qu'ˆ la juge fran?aise? C'est que ces juges sont dŽsignŽs par leurs fŽdŽrations et qu'il est d'usage qu'on vote pour soi, ce qu'a fait la Russe, accompagnŽe des reprŽsentants des autres pay