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Libération

Le Milieu sur le terrain de l'OGC Nice?

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publié le 23 février 2002 à 22h23

Nice envoyé spécial

Le courrier est encore tout frais. Signé Jacques Peyrat, maire RPR de Nice, il a été porté vendredi matin à Eric de Montgolfier, le procureur de la République, dont les bureaux sont quasiment voisins de l'hôtel de ville. Et c'est un véritable SOS. Peyrat, ex-leader du FN dans la région, s'inquiète de la «personnalité» des récents repreneurs de l'OGC Nice, le club de foot de D2, jusqu'alors propriété de l'industriel italien Francesco Sensi, PDG de l'AS Roma. L'élu réclame l'assistance du patron du parquet niçois ­ connu pour sa ténacité à débusquer les affaires de corruption ­, afin de clarifier les conditions de la cession du club rouge et noir fondé en 1904. L'expression «grand banditisme» figure dans sa lettre, mais Jacques Peyrat évoque très prudemment l'information dont tout Nice fait ses gorges chaudes depuis deux semaines: le Milieu, du Sud-Est, le «vrai», le «grand», se serait emparé du club de la cinquième ville de France, 5e de la D2, donc toujours en course pour la remontée en D1.

Généalogie. Celui par qui ce nouveau scandale arrive sur la promenade des Anglais est un familier du milieu... footballistique. Successivement consultant à OM-TV, puis directeur sportif du club phocéen avant d'être licencié par Pierre Dubiton, Jean-Christophe Cano, 34 ans, connaît les arcanes et chausse-trapes de la profession. A Marseille, il a pu vérifier les forts soupçons entourant désormais les clubs du Sud-Est. Il n'a pourtant pas hésité à s'associer à des proches