Monaco envoyé spécial
La crise? Quelle crise? Il y a des mots incongrus dans la principauté des Grimaldi. Presque des gros mots. Quoi qu'il arrive de l'autre côté de la «frontière», ici la croissance est continue. Le prix de l'immobilier, exponentiellement à la hausse. L'image internationale, toujours valorisée. Bref, ici, l'herbe est plus verte qu'ailleurs. Sauf peut-être au stade Louis-II. Ces jours-ci, le foot ne frime pas trop sur le Rocher: la franche victoire samedi soir (3-1) contre Guingamp n'efface pas un début de saison poussif, un médiocre milieu de tableau (8e) et, de l'aveu même du coach et ex-capitaine des Bleus Didier Deschamps, pour la deuxième année consécutive, plus aucune chance d'accrocher la très lucrative Ligue des champions. Reste une hypothétique fenêtre de tir pour l'UEFA. Résultat: l'AS Monaco, un des clubs les plus titrés de la D1, traverse une période de doute comme il n'en avait pas connu depuis bien longtemps.
Rumeurs de départ. A mots feutrés, on y évoque même la succession de son indéracinable président depuis 1975, Jean-Louis Campora, premier vice-président de la Ligue nationale de football (LNF), également président du Conseil national de Monaco, le parlement local, depuis 1993. Un homme multicarte, réputé très riche, intime de Rainier, médecin au centre hospitalier Princesse-Grace, frère d'Anne-Marie, la maire de Monaco. Etrillé dans la presse sportive spécialisée il y a deux ans, l'homme se méfie des médias mais il a dû sortir de sa réserve