Salt Lake City envoyé spécial
Les XIXes Jeux d'hiver sont finis. Dans quelques jours, Salt Lake City aura retrouvé sa quiétude habituelle, pour ne pas dire son ennui. Turin, qui accueillera les Jeux de 2006, aura la lourde tâche de faire encore mieux, plus grand (une gageure), plus cher (une folie), plus convivial (un souhait), moins paranoïaque (facile), mieux organisé (un pari)... Tous les Jeux fournissent une occasion de battre des records. Pour le CIO ou le pays organisateur. Bilan de ceux établis à Salt Lake City.
Sécurité: le soulagement
Après les attentats du 11 septembre, c'était leur angoisse. Les Américains peuvent tourner cette page olympique avec soulagement. Hormis quel ques échauffourées dans la nuit de samedi à dimanche devant un pub trop fréquenté l'inflexible service d'ordre a tout de même tiré des balles en caoutchouc , rien de fâcheux n'est venu troubler ces Jeux, même si la journée de dimanche était placée sur un niveau d'alerte maximum. Les 300 millions de dollars (342,62 millions d'euros) investis pour en assurer la sécurité ne l'auront pas été en vain. Personne, et surtout pas le public américain, n'a songé à critiquer l'ambiance ultrasécuritaire de ces Jeux. Les milliers de soldats réquisitionnés pour l'événement vont eux retourner dans leur caserne et pouvoir remiser au placard leur insupportable «bipeur».
Le patinage dérape
Tout a commencé avec «l'affaire» du patinage, qui a occupé la première semaine des Jeux. La France s'est retrouvée au coeur du sc