Le bouquet final servi par Jean-Pierre Vidal et Sébastien Amiez aura regonflé le moral de Bernard Chevallier, le controversé président de la Fédération française de ski, bien en mal avec la justice et critiqué de l'intérieur. C'est dans l'euphorie de la célébration des médailles qu'il a déclaré être officiellement candidat à sa succession. Avec dix médailles françaises sur onze pour le ski, le compte est bon. Dans son sillage, Gérard Rougier, le directeur technique national (DTN) de la fédération de ski, nommé par la «mission Chevallier», peut lui aussi être satisfait. Arrivé en juillet dernier, après le départ de Michel Vion, il a conservé la totalité de l'équipe en place. «Cette équipe est aussi la mienne, précise le DTN, sinon je l'aurais changée. Ces gens ont toute ma confiance.»
Apothéose. «Dans un spectacle, on appréhende la fin, et là cela se termine en apothéose. Dix médailles en ski, c'est historique, lance Rougier. Cela prouve que le potentiel est là. Je voulais faire mieux que Nagano [5 médailles en 1998]. On réalise des Jeux historiques.» Seul ratage, le slalom géant masculin. «On a pris une déculottée, reconnaît Rougier, mais nous avons eu nos discussions à chaud. Sommes-nous venus trop tard à Salt Lake? Restons-nous trop dans un cocon? Ces questions ont été posées tout de suite. Cela nous a mis en confiance. Il ne fallait surtout pas que cette histoire rejaillisse sur le slalom à venir.»
La suite? «Ensuite, nous ferons les bilans, pour savoir si les gens veulent