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Libération

Le dopage, invité de dernière minute

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Trois fondeurs médaillés exclus pour prise d'un produit proche de l'EPO.
publié le 25 février 2002 à 22h23

Salt Lake City envoyé spécial

Des Jeux propres? Non, mais pas trop sales non plus. Hier, trois fondeurs ont été convaincus de dopage, disqualifiés et exclus des Jeux olympiques d'hiver. Un Espagnol et deux Russes ont donc payé pour s'être remonté la santé à coup d'Aranesp, un produit apparenté à l'EPO. Le dopage, c'était un drôle d'enjeu pour Jacques Rogge, président du Comité international olympique. Elu en juillet, il dirigeait ses premiers JO. Il avait pronostiqué qu'à Salt Lake City, il y aurait une dizaine de cas positifs. Ni trop ­ plus, cela aurait terni l'image de l'olympisme -, ni trop peu ­ moins, cela aurait signifié que le CIO ne faisait pas son boulot en matière de lutte antidopage.

Gros poisson. Mais, jusqu'à hier, le CIO n'avait pas grand-chose à mettre sous les fourches de sa lutte antidopage. Tout juste une obscure patineuse de vitesse biélorusse qui s'était soustraite à la contre-expertise. Les gros poissons ont donc été pêchés au dernier moment. En la personne du fondeur espagnol d'origine allemande, Johann Muehlegg, triple médaillé d'or (30 km, poursuite et 50 km), positif à un produit apparenté à l'EPO. Son cas s'est ajouté à ceux de deux fondeuses russes, Larissa Lazutina, vainqueur de sa sixième médaille d'or dans le 30 km d'hier, et Olga Danilova, déjà en or et en argent.

En milieu d'après-midi, et après avoir renvoyé cette fâcheuse annonce plusieurs fois, François Carrard, secrétaire général du CIO, flanqué de Arne Ljungqvist, président de la commission