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Libération

Mormeck s'impose au vieil Hill

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publié le 25 février 2002 à 22h23

Samedi à Marseille, Jean-Marc Mormeck est devenu «champion du monde» des lourds légers (86 kg maximum), pour la WBA (World Boxing Association), en battant l'Américain Virgil Hill. Face au quatrième adversaire français de sa carrière (Jean-Marie Emebe, Rufino Angolo, Fabrice Tiozzo auparavant), Hill, blessé, écoeuré, vidé, est resté sur son tabouret à l'appel du 9e round. Jusque-là seulement champion de France des lourds légers, à tout de même 29 ans, Mormeck a fait son boulot de challenger. Ce que n'avait pas réussi Fabrice Tiozzo le 9 décembre 2000, mis K.-O. au premier round par le vétéran du Dakota du Nord.

A 38 ans, Virgil Hill, l'une des (petites) légendes de la boxe contemporaine, disputait son 50e combat ­ concédant sa quatrième défaite ­, mais surtout son 26e championnat du monde, presque autant que de combats au compteur de Mormeck (29 dont deux défaites). Rien n'est plus pathétique dans ce sport que de voir un ancien champion sur le déclin. Virgil Hill, qui n'avait rien montré d'autre qu'un lucky punch (lui qui n'avait jamais brillé par son punch!) il y a quinze mois face à Tiozzo, n'était que l'ombre du merveilleux styliste qui a régné chez les mi-lourds durant une décennie, de 1986 à 1996. Depuis, Hill n'a jamais disputé plus d'un combat par an. Relancé par son inattendu succès sur Tiozzo, il était trop balourd samedi pour endiguer la fougue d'un Mormeck, certainement limité sur le plan mondial, mais qui a joué sa chance sans complexe.

Jean-Marc Mormeck, gentil dis