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Libération

En Espagne, Muehlegg vite lâché

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Le skieur d'origine allemande est défendu du bout des lèvres.
publié le 26 février 2002 à 22h24

Madrid de notre correspondant

Rarement un sportif espagnol sera aussi vite tombé en disgrâce. En quelques jours, le fondeur Johann Muehlegg est passé de l'anonymat à la célébrité avant de sombrer dans la polémique et le scandale. «Muehlegg détruit son propre mythe», résumait hier le quotidien El Pais. Les trois médailles d'or (30 km libre, poursuite, 50 km classi que) remportées par le skieur d'origine allemande naturalisé espagnol en novembre 1999 avaient d'abord suscité l'admiration des médias nationaux. Mais, dimanche, cette notoriété a volé en éclats lorsque le Comité international olympique (CIO) l'a exclu des Jeux de Salt Lake City pour dopage et lui a retiré sa médaille du 50 km.

Hier, dans un espagnol très hésitant, Johann Muehlegg se disait «confiant» dans les résultats de la contre-expertise et assurait n'avoir ingéré que «des vitamines et des produits naturels». Officiellement, les autorités espagnoles ont défendu «leur» champion. Le chef du gouvernement, José Maria Aznar, amateur de ski, est intervenu pour que Muehlegg ne soit pas «abandonné». Et le président du Comité olympique espagnol, Alfredo Goyeneche, de lui assurer sa «confiance totale». Dans l'opinion et les médias, en revanche, le fondeur est tombé bien bas. Voyant dans quel sens tourne le vent, le roi Juan Carlos a préféré annuler la cérémonie qui devait avoir lieu mercredi en son honneur.

Très remonté, le quotidien El Mundo écrivait: «La plus grande trouvaille de notre histoire olympique s'est vue réduite