Moscou de notre correspondante
Première à s'indigner quand elle s'estime lésée, la Russie est la dernière à se remettre en cause lorsque ses athlètes sont pris en flagrant délit. La disqualification de Lazutina et de Danilova n'a pas provoqué de débat sur le dopage dans le sport russe. Et, au vu des premières réactions, celui-ci n'est pas près de s'ouvrir. Car le Comité national olympique russe (CNO) ne conteste pas les résultats des analyses réalisées sur les deux skieuses. Il conteste la procédure. «La méthode utilisée pour détecter la darbepoetin alfa dans les échantillons des athlètes n'avait pas été précisée avant les Jeux», a déclaré hier à la chaîne russe NTV un responsable de la commission antidopage du CNO, Nikolaï Durmanov, qui reproche au CIO de ne pas avoir soigneusement testé la méthode de détection. Le CNO russe a annoncé qu'il allait faire appel de l'exclusion de ses fondeuses auprès du Tribunal arbitral du sport. Sans jamais agiter la menace de sanctions contre les athlètes ou leurs entraîneurs.
Jeudi, lorsque le relais féminin russe avait été contraint au forfait un contrôle sanguin avait révélé des anomalies chez Lazutina , la colère était montée chez les Russes, déjà persuadés d'avoir été victimes de juges partiaux en patinage artistique et en hockey. La presse avait parlé d'humiliation nationale. L'Eglise, le Président et le Parlement avaient dénoncé l'injustice. Et personne ne s'était intéressé au cas de Lazutina. Le problème est pourtant réel: le 7 fév