Tokyo de notre correspondant
A moins de cent jours du match d'ouverture de la Coupe du monde de foot France-Sénégal, le 31 mai à Séoul , les résidents français en Corée et au Japon commencent à doper l'ambiance. A Séoul et Tokyo, deux clubs de supporters ont vu le jour, patronnés par la fédération française (FFF). Ils bénéficient de 2000 billets par match pour les rencontres des Bleus au premier tour, puis pour les tours suivants s'ils se qualifient. Ces billets, prélevés sur le contingent de la FFF, sont en théorie réservés aux résidents ayant acquis, pour environ 10 euros, une carte de membre qui donnera droit, lors des matchs, à une écharpe tricolore, quelques gadgets et un aller-retour en autobus pour les stades.
L'initiative est accueillie avec soulagement dans les deux capitales asiatiques où la fièvre du Mondial ne se fait guère sentir, malgré l'organisation de festivités, le 21 février, à J-100. Un spectacle a eu lieu devant la mairie de Séoul, en face de laquelle a été dressé un énorme ballon illuminé chaque nuit. Une émission spéciale à été diffusée à la télé japonaise. Mais la fièvre du Mondial ne prend pas. Le président sud-coréen, Kim Dae-jung, a reconnu «ne pas comprendre pas pourquoi l'enthousiasme est si faible».
D'abord la fête. D'où l'importance de réagir: «Pour le moment, la Coupe du monde rime ici avec peur des hooligans ou gros business touristique», tonne André Jover, directeur de l'Institut français de Séoul, futur QG des supporters. «Nous voulons mont