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10 000 non-invités sur la liste de Séoul

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publié le 28 février 2002 à 22h26

Tokyo de notre correspondant

La paranoïa sécuritaire bat son plein en Corée du sud et au Japon, moins de cent jours avant l'ouverture de la Coupe du monde. Le gouvernement de Séoul, dont les forces de police, formées sous les dictatures militaires, ne sont pas habituées à faire dans la dentelle, prévoit d'interdire l'accès du territoire à près de 10 000 présumés «terroristes» et «supporters dangereux». Le ministre de la Justice Song Jeong-ho a affirmé hier que la liste des terroristes compte 3226 noms à elle seule. Elle regroupe, outre des malfaiteurs connus des services de renseignement occidentaux, nombre d'activistes soupçonnés d'avoir eu partie liée avec le régime communiste nord-coréen de Pyongyang.

Grands moyens. Le Japon, où se tient cette semaine une réunion des entraîneurs des 32 équipes engagées, prévoit, lui, d'utiliser les grands moyens pour canaliser les supporters des équipes d'Angleterre et d'Allemagne. Plusieurs milliers de policiers seront dépêchés à Sapporo, sur l'île septentrionale d'Hokkaido, pour le match vedette du «groupe de la mort», Angleterre-Argentine.

Dans les deux pays, des tests de sécurité de grande ampleur ont déjà eu lieu. Depuis l'automne, la police antiémeute japonaise a organisé plusieurs répétitions grandeur nature à Tokyo et Yokohama (où se déroulera la finale le 30 juin) avec des policiers masqués et munis de barres de fer dans le rôle des hooligans. Les Sud-Coréens ont fait de même en décembre à Suwon, l'un des stades les plus proches de