Parfois, le football apparaît comme une chose étrangement trop sim ple. Ainsi en fut-il hier soir à la 7e minute sur la pelouse londonienne du stade de Highbury où Arsenal et ses six Français cinq sur le terrain, un sur le banc recevaient le Bayer Leverkusen pour la 4e journée de la 2e phase de la Ligue des champions. 7e minute donc; Pires bataille pour récupérer dans son camp un ballon, qu'il adresse à Vieira. Lequel, dans le même mouvement, le contrôle et le passe à Bergkamp. Qui le garde juste ce qu'il faut pour permettre à Wiltord de se décaler sur l'aile droite, récupérer la balle et centrer au millimètre pour Henry qui fusille le gardien allemand.
Le tout a pris quoi? Deux secondes. Suffisant pour mettre en quatre passes toute la défense allemande dans le vent. Comme Robert Pires, deux minutes avant, avait remonté tout le terrain balle au pied, laissé ses coéquipiers affoler les arrières de Leverkusen par des faux appels et inscrit tranquillement le premier but, Arsenal, dont la moitié de l'équipe était à l'infirmerie, n'avait ensuite qu'à laisser venir les Allemands. L'essentiel était fait dans un groupe, où, après trois rencontres, les quatre équipes (outre Arsenal et Leverkusen, La Corogne et la Juventus) avaient toutes gagné une fois, perdu une autre et réalisé un nul. Si les Allemands ressortent la tête de l'eau, les Anglais sont plusieurs fois à deux doigts de la leur replonger profondément sur contre-attaque. Il s'en faut des quelques centimètres qui font la