La rumeur court quasiment depuis que le Suisse Sepp Blatter a été élu à la tête de la Fédération internationale de football (Fifa) à la veille de la Coupe du monde 1998 en France. Elle ressurgit un mois jour pour jour avant la date limite du dépôt des candidatures pour la présidence de la Fifa dont l'élection doit avoir lieu à la veille du Mondial nippo-coréen. Sepp Blatter, pour l'instant seul candidat à sa succession, aurait « acheté » des voix notamment de délégués africains pour se faire élire contre son vieux rival, le Suédois Lennart Johansson, président de l'Union européenne de foot. Blatter avait remporté l'élection par 111 voix contre 80. C'est le quotidien anglais Daily Mail qui relance l'affaire, sous la plume du journaliste Andrew Jennings dont le précédent fond de commerce était la révélation des affaires de corruption au Comité international olympique sous Juan Antonio Samaranch. Un autre journaliste anglais, David Yallop, avait déjà dénoncé le scandale dans un ouvrage intitulé How they stole the game (Comment ils ont acheté le match).
Selon le Daily Mail, Blatter aurait été choisi pour lui succéder par le Brésilien Joao Havelange, tout puissant patron de la Fifa pendant plus de vingt ans, car il savait que le Suisse « ne dénoncerait pas sa présidence déjà marquée par la corruption ». Selon le journal, Havelange aurait promis « d'importantes sommes d'argent en liquide en échange de voix pour l'élection de Sepp Blatter ». Au moment de l'élection, des ressorti