«Lequel d'entre vous va se lever et dire ça suffit?» Fidèle à sa réputation, ce Match du lundi gronde des sorties tonitruantes des différents chroniqueurs sportifs. Mais l'objet de l'emballement de ces messieurs réunis dans le studio d'Europe 1 n'est pas le dernier but de Thierry Henry, la passe de Zidane ou le penalty litigieux Lille-Marseille... Non. Ce sont les droits du foot qui dopent aujourd'hui le débat. Et le cas Gérard Bourgoin, président de la Ligne national de football, est au centre du terrain. «C'est la logique Tapie»; «la Ligue est aux abois. Ils ont même vendu le maillot des arbitres à un sponsor»; «il se fiche des footballeurs comme il se fichait des poulets qu'il vendait en batterie»...
Pierre-Louis Basse arbitre les choses d'un micro vigoureux. A Europe 1, comme à la même heure après 20 heures sur RTL dans On refait le match ou au Téléphone sonne sur France Inter, c'est tout le métier des chroniqueurs sportifs qui s'angoisse. Que deviendrait leur travail s'il devait acheter le droit de retransmettre les matchs?
Phénomène. «Pour moi, le sport est l'aventure la plus gratuite qui soit», confie volontiers Pierre-Louis Basse. Une aventure sentimentale aussi. A 43 ans aujourd'hui, il sait que s'il a renoncé à Normal Sup, c'est peut-être pour causer foot avec son prof de gym de père, via la radio. Depuis le départ d'Eugène Saccomano pour RTL, Pierre-Louis a hérité de la baguette des émissions sportives de la station de la rue François-Ier. Hors