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Libération

«Geronimo» sur le sentier du retour

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publié le 2 mars 2002 à 22h29

Olivier de Kersauson, qui tentait de battre son propre record du trophée Jules-Verne (tour autour du monde en équipage sans escales), a fait demi-tour, vendredi matin, en raison d'une avarie de gouvernail de son trimaran géant Geronimo.

L'incident est intervenu alors que le bateau était au large des côtes brésiliennes, par environ 10 degrés sud. Il rendait Geronimo non gouvernable à très grande vitesse. «C'était comme si un marteau-piqueur attaquait le gouvernail», expliquait vendredi Olivier de Kersauson. Dans l'impossibilité de réparer en mer, Kersauson a décidé de faire demi-tour et de remonter vers Brest, deux jours après avoir franchi l'Equateur. Il n'a pas voulu prendre le risque de se lancer dans les 40es rugissants avec un bateau qui est désormais, selon ses termes, «comme une voiture de course dont on ne pourrait pas tourner le volant». Se lancer dans le Grand Sud dans ces conditions aurait constitué «une insanité maritime», poursuivait-il.

Vendredi donc, Kersauson, rentrait vers Brest, «relativement doucement, en évitant que l'avarie s'aggrave». Ce qui devrait lui prendre entre 12 et 14 jours. Après, il faudra trouver la cause d'une avarie que «personne ne comprend». Olivier de Kersauson ne voulait pas évoquer un nouveau départ. Qui apparaît comme une gageure, tant la fenêtre météo pour battre le record du tour du monde est étroite.

Geronimo fait demi-tour, au moment où son grand rival, Bruno Peyron, s'apprête à lancer à nouveau, samedi, son catamaran géant Orange à l