L'écurie Prost Grand Prix a vécu, et elle ne ressuscitera pas au cours de la saison 2002, dont le coup d'envoi est donné ce week-end. Pourtant, au dernier jour de février, quelques heures après l'expiration du délai de réception des offres de reprises qu'avait fixé le liquidateur judiciaire de l'équipe de F1 française, une offre de reprise partielle à été accepté par le tribunal de commerce de Versailles, en charge de ce dossier.
Châssis. C'est Charles J. Nickerson, un homme d'affaires britannique inconnu dans le milieu du sport automobile, qui s'est porté acquéreur, pour la somme de 2,586 millions d'euros, des droits de propriété intellectuelle sur les châssis AP 04 de la saison 2001, au nombre de deux, et d'une ébauche de châssis AP05 qui devait courir cette saison, ainsi que de différentes pièces et éléments de cette voiture en gestation. Nickerson est connu en Angleterre comme le «roi du poulet». Plus flou, le tribunal précise que les «droits attachés au contrat Concorde», soit les textes sportifs et commerciaux qui unissent les différentes écuries engagées dans le championnat de F1, ont eux aussi été rachetés.
Cette reprise ne règle en rien le triste sort de l'écurie d'Alain Prost, lequel est totalement étranger à cette tractation. L'ancien pilote garde la propriété de son nom et les voitures rachetées par le Britannique ne pourront pas courir sous cette appellation. Pour les 195 employés de PGP, cette reprise partielle n'est pas plus une affaire: ils n'intéressent pas le