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Real Madrid, le «meilleur club du siècle» a cent ans

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Plus qu'une équipe espagnole de foot, le «joyau de la Couronne» est une planète. Rencontre avec cinq «Madridistas».
publié le 4 mars 2002 à 22h29

Madrid de notre correspondant

Le Real Madrid va rejoindre l'Olympe. C'est en tout cas avec cette conviction que le club espagnol vit l'année de son centenaire. Rien ne semble assez grand pour rendre hommage aux faits d'armes de ce «joyau de la Couronne», selon les Espagnols. Le 23 décembre 2001, la Fifa (Fédération internationale) a désigné le Real comme «le meilleur club du siècle». Cette reconnaissance est montée à la tête des dirigeants du club «merengue» qui, ignorant la mauvaise conjoncture économique, ont dessiné un programme dominé par le faste et la démesure, digne d'un péplum moderne pour fêter cet anniversaire.

Impossible de dresser la liste exhaustive des réjouissances de cette année. Citons, pêle-mêle, l'ouverture d'une chaîne internationale de restaurants, de boutiques franchisées de Tokyo à New York; la création d'écoles de foot dans plusieurs points du globe; des concerts à gogo, dont un de Placido Domingo, créateur de l'hymne du centenaire; des rencontres ultramédiatisées contre des sélections nationales (Japon, Angleterre...); un match de gala contre le «reste du monde»... Au total, une trentaine de manifestations culturelles et sportives, qui devraient rapporter plus de 80 millions d'euros.

Une mégalomanie à l'image du président Florentino Perez, 54 ans, arrivé aux affaires en juillet 2000. Non content d'avoir remis les comptes à flot (300 millions d'euros de dettes à son arrivée) grâce à la vente d'installations sportives (pour 446 millions d'euros), d'avoir