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Libération

Affaire Festina: UCI et FFC retrouvent l'honneur en appel

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publié le 6 mars 2002 à 22h30

Les deux instances sportives cyclistes, l'UCI pour l'international et la FFC pour la France, ont obtenu gain de cause hier devant la cour d'appel de Douai (Nord) dans l'affaire Festina. Le procès de la généralisation du dopage à l'EPO dans le peloton avait eu ses vedettes à l'automne 2000 au tribunal de Lille. Du soigneur belge Willy Voët, par qui le scandale est arrivé, condamné à dix mois de prison avec sursis, au très médiatique Richard Virenque, finalement relaxé. Il avait aussi vu défiler sa cohorte de parties civiles qui s'estimaient victimes, en termes d'image, de la tricherie du dopage.

Le tribunal, en première instance, avait été plus que sévère avec elles, refusant de leur accorder le franc symbolique qu'elles réclamaient. Pour l'Union cycliste internationale, le jugement avait eu des mots cinglants, accusant l'instance, pourtant bien informée du fléau, de «s'être installée dans une quasi-tolérance du dopage», ne se souciant que d'en «limiter les excès», et la taxant d'«immobilisme» en matière de prévention. Pour les juges, l'UCI aurait ainsi laissé «se produire un préjudice qu'elle pouvait empêcher».

Baume. En appel à Douai, le 21 novembre 2001, les conseils de Hein Verbruggen, le patron de l'UCI, ont pris plus au sérieux leur argumentation juridique. Ils ont donc réussi à convaincre le procureur général à l'audience puis la cour, qui a rendu son arrêt hier après-midi. Du baume au coeur pour une institution qui s'était sentie, sinon sur le banc des accusés à l'audie