«Si j'enlève les neveux et les fils d'anciens coursiers, je n'aurai plus beaucoup de monde sur route!», déplore Christian Gélinier, secrétaire du comité départemental de la Mayenne et directeur d'un club cycliste. Loin des bilans nationaux plus ou moins triomphants, la réalité de la pratique du vélo sur le terrain a du plomb dans l'aile. Quand la Fédération française de cyclisme se vante d'avoir stabilisé le nombre de ses licenciés à 100 120 personnes en 2001, contre 105 362 en 1998, cela masque une situation de plus en plus inquiétante pour le cyclisme traditionnel. 1998? Le pic est atteint l'année du scandale Festina sur le Tour de France. Le dopage, les procès, les dénonciations d'entente entre les mafias régionales du vélo, ont certes fait réfléchir un temps les parents, qui orientent plus volontiers leurs enfants vers d'autres sports. Mais le dopage, un peu vite oublié, n'est pas seul en cause. «Le cyclisme sur route est très prenant. Il faut sacrifier ses week-ends aux compétitions. Et s'entraîner deux ou trois fois par semaine pour pouvoir y figurer. Les jeunes préfèrent des sports plus fun, comme le bicross ou le VTT», poursuit Christian Gélinier.
Déclin continu. Si le VTT a un temps compensé la chute des effectifs sur route, ce sport plus jeune n'est plus aujourd'hui en croissance. Dans le comité régional des Pays-de-la-Loire, qui compte 8 480 licenciés sur cinq départements (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et Vendée), le cyclisme traditionnel conti