Au mois de mai prochain, en pleine montée en puissance de la Coupe du monde avec ce que cela suppose de focalisation médiatique , la direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) de la Ligue nationale (LNF), rendra son verdict concernant la situation financière des clubs professionnels français (D1, D2 et certains du championnat national). Une situation si peu brillante que la Ligue, présidée par le très libéral Gérard Bourgoin, maintient une opacité extrême autour de cette question.
Grande sévérité. Lors de son élection en juillet 2000 à la tête de l'instance dirigeante du foot professionnel, Bourgoin avait promis monts et merveilles. Depuis, la situation n'a cessé de se dégrader, et le foot français est passé d'une situation économique saine, maîtrisée, de gré ou de force, à un endettement global généralement estimé à 297 millions d'euros en 2001. Et qui devrait encore s'accroître cette saison. La bulle des droits télés, passée de 30,5 millions d'euros en 1992 à 1,2 milliard en 2000, a en effet cessé de grossir et l'on craint que cette manne soit revue à la baisse lors du renouvellement des contrats en 2004.
Au cours de son exercice, le prédécesseur de Gérard Bourgoin, le Breton Noël Le Graët, avait fixé des règles du jeu très strictes. La DNCG avait vu ses pouvoirs accrus, et les mauvais élèves étaient mis au coin: privés de recrutement ou même relégués en division inférieure. Le Graët jouait simultanément d'une grande sévérité et d'une absolue transparence. Avec