Paris-Nice, la course par étapes de la rentrée internationale cycliste, a débuté hier avec le prologue, contre-la-montre individuel de 5,2 km, à Issy-les-Moulineaux, remporté par le Hongrois Laszlo Bodrogi de la Mapei. La trentaine de contrôles sanguins effectuée au départ n'a pas décelé d'anomalies chez les coureurs des sept équipes françaises, ni chez les quatorze étrangères (espagnoles, italiennes, allemandes, belges, et néerlandaises). La soixantième édition de l'épreuve, rachetée par Laurent Fignon à la famille fondatrice il y a deux ans, est sauvée.
Concentration. Mais l'inquiétante concentration des organisations de courses s'accélère. Car c'est le groupe Amaury Sport Organisation (ASO), déjà détenteur du Tour de France et d'une kyrielle de classiques en France et en Belgique, qui reprend le flambeau, au terme d'une négociation au finish le 31 janvier dernier. Le budget de la course, supérieur à un million d'Euros, ne pouvait être bouclé que par la venue de nouveaux sponsors. Ce sont les partenaires traditionnels de la Grande boucle qui sont donc venus à la rescousse: Crédit Lyonnais, Fiat, Aquarel et Coeur de lion en tête.
Car Paris-Nice, comme les autres grandes courses de début de saison, se sentent menacées. La politique de France Télévisions, qui a acheté les droits de la Grande boucle, a en effet brutalement changé. Le service public veut bien montrer les images le week-end, mais n'entend plus participer à leur production. Les organisateurs indépendants se retrouv