DOPAGE. Bernard Sainz a été de nouveau écroué hier soir à Paris, par le juge des libertés, une mesure qui avait la faveur du parquet. Le débat contradictoire est toutefois repoussé à jeudi. La juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geoffroy avait en effet délivré hier un mandat d'amener à l'encontre de Bernard Sainz, alias «Dr Mabuse», à qui elle reproche d'avoir enfreint les conditions de son contrôle judiciaire. Mis en examen à Paris dans le cadre de l'affaire Sainz-Lavelot de trafic de produits dopants en mai 1999, le faux docteur avait l'interdiction de rencontrer les acteurs du dossier parisien, toujours à l'instruction, et de sortir du territoire français. Or, arrêté de nouveau le 27 février 2002 près de Gand, en Belgique, Bernard Sainz avait révélé aux enquêteurs avoir passé la nuit chez le coureur wallon Franck Vandenbroucke, entendu comme témoin à Paris en 1999. Des fioles et des seringues étaient saisies dans sa voiture, tandis que les enquêteurs trouvaient des produits dopants au domicile du coureur, dont de l'EPO. Son équipe Domo l'a immédiatement licencié.
Bernard Sainz, qui avait fait plus de deux mois de prison préventive à Paris au printemps 1999, venait donc de repasser une semaine en prison en Belgique, le temps d'analyser les produits saisis dans sa voiture. Il avait été remis en liberté vendredi. Connu dans le milieu cycliste depuis trente ans, Bernard Sainz avait été mis en examen en mai 1999 pour «infraction à la législation sur les substances vénéneuse