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Libération

Rome-Galatasaray: du foot violent à la diplomatie virile

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publié le 15 mars 2002 à 22h35

Mercredi soir, la fin du match Rome-Galatasaray (1-1), comptant pour la 5e journée de la deuxième phase de la Ligue des champions, a été marquée par de violents incidents au stade olympique de la capitale italienne. Ils ont pris hier des allures d'incident diplomatique entre l'Italie et la Turquie. Au coup de sifflet, un joueur romain, probablement le Brésilien Lima, qui a joué en Turquie, s'est accroché avec des joueurs de Galatasaray, un club d'Istanbul. L'altercation a rapidement tourné à la bagarre générale. Alors que les joueurs romains filaient aux vestiaires, les stadiers, vite dépassés, ont cédé la place à un peloton de policiers antiémeutes qui ont ramené le calme à grands coups de matraque. Sur la tête des joueurs du Galatasaray, accusaient les Turcs hier. Ils nous ont attaqué, nous nous sommes défendus, ont rétorqué les policiers, qui ont finalement renoncé à placer certains membres de la délégation stanbuliote en garde à vue. Après une bonne dizaine de minutes d'une confusion extrême, les joueurs de Galatasaray, protégés par un cordon de policiers et sous les sifflets et les insultes d'une partie du public, ont pu regagner les vestiaires où ils ont dû rester deux heures et demie. L'ensemble de la délégation de Galatasaray a quitté Rome hier matin. Les autorités turques n'ont pas eu de mots assez durs pour stigmatiser l'attitude des policiers italiens, digne de «l'Italie fasciste de Mussolini», selon le ministre des Affaires étrangères, Ismail Cem, alors que le Pr